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"Se résigner, c'est donner prime à la violence, c'est tolérer l'intolérable, se croiser les bras au lieu de réagir." Tenzin Gyatso, XIVe Dalaï Lama

Les milliers de témoignages sur la situation passée et actuelle du Tibet (lire Voix de la Mémoire d'Ama Adhe et le Feux sur la neige de Palden Gatsyo), ne peuvent que nous attrister ou bouleverser. On découvre que ce qui se passe au Tibet est bien pire que ce qui s'est passé au Timor Oriental, et ce malgré la chape de plomb et de silence mortifère que tente d'imposer, la Chine, sur le Tibet, depuis son invasion en 1950.

Peut-on laisser disparaître une culture, dont le message principal était celui de la non-violence? Le Tibet fut l'un des premiers pays à abolir la peine de mort fut le Tibet en 1924. Tout homme de bonne volonté peut-il accepter la transformation du Tibet en colonie de peuplement chinois, au détriment d'un peuple installé depuis plus de 1000 ans ? Comment accepter la disparition, par la violence, d'un 1/6 de ce peuple, entre 1950 et l'an 2000, sans aucune réaction internationale ? Non, on ne peut s'y résigner, même si les Cassandre affirment que le Tibet est une cause perdue. Nous avons imaginé une marche coup de cœur pour un peuple martyr.

Participant à la Transalpine Tibétaine de l'été 2000, nous sommes plusieurs amis, à vouloir renouveler cette expérience dans l'Himalaya. Cette marche traversera l'ancien royaume du Ladakh, au nord de l'Inde. Elle témoignera et interpellera les médias français, voire mondiaux, sur la situation des droits de l'homme au Tibet, la disparition des écosystèmes de cette région et d'une faune rare (en 50 ans, 85 % des gigantesques forêts du Tibet, soit plus de 2 million de km2, ont été rasées), la destruction d'un patrimoine millénaire (seul 45 des 6000 temples démolis ont été reconstruits, disparition de bibliothèques d'une valeur inestimable), le pillage des richesses religieuses et minérales.

Le but de cette marche n'est pas de battre des records. Au contraire, elle doit permettre des échanges avec les populations de culture tibétaine rencontrées sur notre trajet.

La Trans-himalayenne partira le 15 juin 2002 de Dharamsala, passera par Manali, Yabook, pour arriver le 3 août à Leh. Elle est ouverte à des personnes de toutes religions, de toutes "couleurs", de toutes cultures, motivées pour la cause de la Paix, prêtes à affronter les éléments naturels (climat, paysages escarpés), ayant l'esprit de solidarité, acceptant les règles de vie, d'hygiène et les conditions géopolitiques du pays et des régions traversés.

Elle renouvellera l'expérience de fraternité de la Transalpine Tibétaine. Elle témoignera de l'amitié et de la solidarité des hommes, avec les tibétains.

Ces marcheurs, limités à 24 marcheurs pour des raisons de sécurité (14 occidentaux et 10 tibétains), seront encadrés par deux guides locaux. Nous nous engageons à faire travailler les populations locales selon des règles d'échanges équitables.

L'accent sera porté sur la simplicité de l'organisation, la solidarité, la fraternité, le faible coût de la marche afin de la rendre réalisable, l'autonomie des marcheurs, l'aspect humanitaire (le médecin de l'expédition sera en particulier chargé de la distribution de médicaments) et la sécurité de l'expédition.

L'équipe n'étant pas au complet, les personnes intéressées par cette marche sont invitées à nous contacter au plus vite, de même que les sponsors qui souhaiteraient soutenir cette expédition et à qui nous avons plusieurs formules d'échange à proposer.

Climats I sera très chaud et sec, ou bien humide selon l’arrivée de la mousson. Ensuite, il sera de plus en plus froid avec brouillard. Pour le haut Himalaya, il est sec avec forts contrastes thermiques entre jour et nuit, voire risque blizzard. Dates et Durées de la traversées Départ à Dharamsala : le 15 juin 2002 Delhi-Dharamsala (bus + repos) : 2 jours Dharamsala-Bir (bus + repos) : 1 jour Bir-Manali (marche) : 12 jours Manali-Leh (marche) : 30 jours Arrivée au col du Pic Kang Yangtse (5600 m), le col le plu haut du monde au-dessus de Leh : 2 jours Leh-Manali (bus + repos) : 3 jours Manali-Delhi (bus + repos) : 2 jours TOTAL : 52 jours + 8 jours de sécurité (~ 2 mois) Arrivée à Leh : vers le 3 août 2002 Relation avec ambassades et autorités du pays Contact pour la préparation de notre marche en relation avec les autorités : Monsieur Sonam Dhondup (Account/Secretary) Central School for Tibetans, Bhuppur P.O. Paonta Sahib, Distt-Sirmur, H.P., INDIA Relais étapes, restauration Hôtels à Delhi, Dharamsala, Bir, Manali et Leh. Pour le reste, tente ou hébergement locaux.

Description du pays Nous traverserons l’Himachal Pradesh, les profondes vallées de la Kulu et de la Lahaul, et les petits état du Zanskar et du Ladakh. Ce sont d’abord des paysages boisés entre 900 m et 2500 m. Puis des paysages escarpés, désertiques et âpres, à l’air raréfié du haut Himalaya et Ladakh. Passage par 3 cols de haute montagne à plus de 5000 mètres. Les vallées de culture tibétaine sont peu peuplées et pauvres. Description du trajet et ses limites Départ à Dharamsala (siège du gouvernement tibétain en exil), puis Bir, Manali, Bara Bangahal, Rohtang pass, Darcha, vallée de la Rupshu, camp de base de Morang La, Hemis. Arrivée à Leh (capitale du Ladakh). Pose du drapeau tibétain au col du Pic Kang Yangtse à 5600 m. Moyens de communications avec l’étranger et locaux Internet, téléphone à Dharamsala, Kulu, Manali et Leh. Peut-être, téléphone satellite avec l’étranger (sous condition e prêt de cet équipement). Sécurité sur le parcours défini Chevaux, cordes d’alpinismes de 50 m dans les passages difficiles (torrents …), Jeep d’accompagnement (permettant les rapatriements). Trousse médicale complète avec nombreux médicaments (pour le traitement anti-MAM etc) ... Départ du bivouac à 6h et arrivée à 13h (prévention crues) Nourriture abondante et fraîche afin de garantir la forme des marcheurs. Téléphone satellite en relation avec l’armée indienne (sous réserve d’accord avec autorités indiennes). Assurances, protection et accompagnement médical 1 médecin spécialiste du sport de montagne. Assurance individuelle et responsabilité civile Europe Assistance pour chaque randonneur et pour l’organisation.

Plan du trajet de la marche TRANSHIMALAYENNE pour la Paix (44 j).

But de cette traversée

Sonam DHONDUP, coordinateur côté indien de la marche et ami de l’inventeur de la marche, souhaite pour les tibétains :

le respect de leurs droits humains

la justice

une paix globale

une aide à ceux qui souffrent d’oppression, de torture et de massacre

Le but de cette marche non-violente est donc :

De soutenir toute contribution pour la paix mondiale et au Tibet, par cette marche non-violente,

Par cette nouvelle action, démontrer ou alerter sur les risques de voir disparaître, dans le temps, les richesses du patrimoine de peuples riches de leur culture millénaire, dont les tibétains, ouighours, mongols de Chine particulièrement menacés … :

Destruction de toute l’histoire littéraire, religieuse du Tibet (autodafés ayant détruits des livres du VII° siècles etc…), Fermeture, destruction des sites religieux (plus de 6000) Interdiction d’utiliser la langue tibétaine dans l’enseignement supérieur au profit du chinois, Catastrophe écologique : en 1993, plus de 40% des forêts primaires étaient rasées (hautes futaies), 84 % en 98, ce qui a provoqué des crues dévastatrices, des fleuves au Bangladesh et en Chine et l’érosion des terres locales. Le Tibet est une région essentiellement désertique ou steppique à l’écosystème fragile, les expériences agricoles désastreuses et non contrôlées, l’immigration massive des chinois, la chasse incontrôlée, a pour conséquence la destruction de sa faune rare : antilopes tibétaines (ou « chiru » presque disparue à cause du prix élevé de sa toison laineuse), yacks sauvages, ânes sauvages, moutons d’Argali, panthères et léopards des neiges, grues à cols noir … L’exploitation sans contrôle des ressources minières du Tibet : Chromites, Charbon, Pétrole, Plomb, zinc, cuivre, Or, Uranium, lithium ayant des impacts sur l’environnement avec empoisonnement des rivières par les métaux lourds et la radioactivité.

La marche se fait avec le soutien des associations bénévoles suivantes :

« Aides au Zanskar », de GARCHES

« Le Volontariat de Pondichéry », de BRUXELLES.

Le texte intégral du projet a été déposé au SCAM Vélasquez de PARIS.
Ethique des marcheurs de la TRANSHIMALAYENNE pour la PAIX

Durant cette marche seront respectés les règles éthiques suivantes :

Respect vis à vis du mode de vie, de la culture et de la religion des populations et des autres marcheurs :

Engagement de non-violence dans tous les actes des marcheurs (pas d’impatience ou de hâte ..),

pas de tenues moulantes et dévêtues,

pas de photos contre l’avis des intéressés, au niveau des populations locales,

respect des temples, des maisons, des tabous, des coutumes locales …

tenir ses engagements (comme tenir la promesse de l’envoi d’une photo etc ...),

ne pas déstabiliser l’économie du pays par des dons en particulier d’argent irréfléchi …

éviter l’affichage de signes extérieurs de richesse,

respect des us et coutumes en matière de marchandage (et respect de règles éthiques …),

Respect de la nature et les sites traversés :

ne pas aggraver l’érosion (en coupant les chemins dans les descentes ou montées …),

ne pas récolter ou piétiner des plantes sans se préoccuper de savoir si la plante est rare, utile (médicinale …) ou dangereuse,

ne pas polluer les points d’eau ou le bivouac (pas de latrines creusées en amont du point d’eau, rebouchage des feuillets au moment du départ, utilisation de savon ou de lessives biodégradables),

ne pas laisser de déchets même sous une pierre (une mule sera affectée au ramassage des déchets),

ne pas faire peur, déranger, attraper les animaux domestiques ou sauvages (sauf autorisation) …

Accepter les conseils des accompagnateurs, du médecin et des guides sur le trajet,

Participer aux tâches collectives,

Ne pas utiliser de drogues qu’elles quelles soient (y compris du haschich local …),

Respecter le Groupe :

pas d’abus d’alcool,

ne pas fumer dans les communs,

ne pas faire du bruit après le repas du soir,

pas d’animaux domestiques

Respecter les horaires de la journée,

Prévenir, immédiatement, le médecin du groupe en cas de maladies, malaises, indisposition passagère ou fatigue extrême (en particulier pour prévenir les risques de MAM).

Qualités humaines et conditions à respecter pour participer à la marche

Il est demandé au marcheur d’avoir :

1. une parfaite condition physique (apporter un certification médical à fournir un mois avant la marche, les contre-indications pour la marche, étant les insuffisances ou problèmes cardiaques et respiratoires) ,

2. avoir déjà effectué des treks ou être sportif,

3. avoir participer à un projet humanitaire pendant plusieurs mois,

4. si possible parler l’anglais (la langue de la marche étant l’anglais),

5. ne pas être sujet au vertige,

6. S’engager si possible à participer à l’intégralité de la marche (d’une durée d’environ 2 mois),

7. Participer financièrement à la marche (par l’achat minimum du billet d’avion A/R et de son propre matériel)

8. Ne pas avoir d’obligations familiales contraignantes empêchant d’être sur la marche,

9. S’engager à respecter la charte éthique ci-dessus,

10. S’engager à ne pas sortir du trajet défini (en particulier ne pas s’approcher de la frontière chinoise à moins de 50 km).

Association loi 1901 « TRANS-HIMALAYENNE »

Adresse : 16 rue de la Fontaine du But, 75018 PARIS

téléphone : 01.42.62.49.65

fax : 01.42.62.49.65

emails : benjamin.lisan@free.fr

personne à contacter : Benjamin LISAN

mobile : 06.16.55.09.84

TROMBINOSCOPE

Des participants à la marche

Occidentaux	Tibétains
Benjamin LISAN Coordinateur de la marche Nombreuses randonnées (arctique, …), Collaborateur de nombreuses ONG	Sonam DHONDUP Coordinateur côté indien Organisateur de marches pour la paix
Michel ASSAILLIT Guide accompagnateur dans l’Himalaya	Monsieur Karma Yeshi (vice-president du TYC), P.O. MacLeodGanj Dharamsala – 176219 H.P., INDIA tyc@del2.vsnl.net.in
Sabine RABOURDIN Spécialiste énergie nucléaire et solaire Action humanitaire dans l’Himalaya
Alexandre BELLE Coureur de Triathlon géographe
Vincent LEGRAND Spécialiste énergie nucléaire et solaire Action humanitaire dans l’Himalaya
Ludovic CANTAIS Réalisateur à ARTE Membre de France-Tibet
Sandrine FAVRE Rédactrice revue ABM et guide NEOS

Courte bibliographie sur le Tibet

1. "Crier avant de mourir", d'Isabelle van Geem, 1977, Robert Laffont
2. Tibet peuple en sursis, Claude Levenson, Acte sud.
3. Karmapa, Jean-Paul Ribes, Fayard
4. La fabuleuse évasion du petit bouddha, Gilles Van Grasdorff, Michel Lafond
5. Le moine rebelle, Tenzin Kunchap, Plon
6. Le feu sous la neige, Palden Gatsyo, Actes-Sud,
7. Voix de la mémoire, Ama Adhe, Dangles, 1999.